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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 23:12

arnaud 2Bonjour à toutes et à tous,

 

Un petit compte-rendu d’une sortie dominicale bien sympathique, entre tepo dans le cadre du marathon de Cheverny, qui restera un souvenir inoubliable, pour Isabelle comme pour moi.

 

Après plusieurs tentatives infructueuses de passer sous les 3 h 30, que je taquinais de plus ou moins près depuis 5 ans (3H32 pour le plus près…..21 mn plus tard pour le beaucoup moins près), j’avais fait le vœu au nouvel an de franchir ce seuil symbolique, après un mémorable Marathon de Vincennes en fin d’année 2010, au cours duquel, après un premier semi dans les temps (1H42 mn), j’avais complètement explosé , pour terminer les 10 derniers kilomètres en 1 h 10 mn (la misère !).

 

C’est la raison pour laquelle j’ai sauté sur l’occasion quand les COLOMBO ont proposé en fin d’année d’organiser une petite escapade dominicale en Touraine, dans la maison familiale de Véronique pour aller courir le marathon de Cheverny le 3 avril, avec une partie de la bande du TGV-V (ceux qui ne s’inventent pas une pseudo compétition internationale de golf ou tout autre motif tout aussi futile pour être exemptés…).

 

A ce stade et réalisant que je n’arriverais jamais à rien si je ne prenais pas les choses en main sérieusement, je me suis lancé dans une petite préparation personnelle : impossible pour moi de préparer une "perf" (à la hauteur de mes faibles capacités de coureur) en calquant mes joggings de récupération sur la foulée infernale de Guillaume, Dom. ou Patricio, par exemple, tout comme il m’était difficile de faire mes 4 x 1 000 m. au taquet en suivant la conversation, toujours très agréable mais assez peu motivante pour accélérer, qui accompagne invariablement nos sorties dominicales ; J’ai donc du me résoudre à m’isoler un peu pour suivre tout seul dans mon petit coin mon plan à moi, pendant 10 semaines…. Et que c’est long 10 semaines à ne faire que courir, le plus souvent seul pour respecter le tempo du jour.

 

Au début de la préparation, j’étais tout feu, tout flamme : en ne faisant que courir, j’ai rapidement augmenté ma vitesse moyenne et fait baisser la fréquence cardiaque, persuadé d’être sur la bonne pente, celle qui monte vers les sommets alpins… sauf que c’est assez, pour ne pas dire franchement, trompeur. Sur un 3 x 4 000 m., avec des récup.suffisantes je pouvais  courir à 13,5 km/h en relative aisance, en m’auto-persuadant que cela ne pourra que passer à l’aise sur  42 km à 12 km/h… sauf sur le semi de Rambouillet, couru ave les tepo du TGV-V en « candidat libre » faute d’avoir pu m’inscrire à temps,  j’ai du déchanter… et salement. Je visais moins d’1h35 (pour un « record » personnel à 1H32) et j’ai très difficilement fait 1H38 ; Et surtout, j’ai pu constater avec Patricio, camarade d’infortune du jour que nous étions dans l’incapacité de mettre un pied devant l’autre une fois le parcours terminé, alors qu’il fallait le doubler pour un Marathon… pas vraiment d’excellent augure pour la suite !

 

Cependant, une fois lancé, il fallait bien continuer, cela aurait été trop bête de sacrifier un trimestre à se concentrer exclusivement sur la course à pied, seul dans son coin, abandonné de tous (obligé de vendre mes petites allumettes, en haillon, à la sortie de l’église…. bon là j’exagère c’est vrai…)  pour abandonner en cours de route. Et puis au TGV-V, on abandonne que quand on est mort ! Et encore, il paraît que c’est une excuse que le groupe n’accepte plus depuis qu’elle a été trop souvent utilisée par certains…

 

J’ai donc pris sur moi de continuer ma préparation de longue haleine, simplement entrecoupée d’une super semaine au ski avec les potes (mais en s’astreignant à une diététique impeccable : juste un bol de soupe le soir comme repas…. de toute façon, vu comment on s’était empiffrer à l’apéro, plus rien ne pouvait passer…) pour me présenter au mieux de ma forme au Marathon de Cheverny ce 3 avril.

 

Enfin, pour ce qui est de se présenter, nous avons eu un léger retard à l’allumage. J’avais pris mon vendredi pour préparer le départ dans les meilleures conditions et m’éviter les retours des forcenés du travail du vendredi soir depuis Bercy… pour finalement me taper l’aller et retour jusqu’à Vincennes en soirée pour amener Claire et Louis chez la sœur d’Isabelle qui les a très gentiment gardés et très légèrement pourris-gâtés (Merci Clém !) : et vive les bouchons parisiens ! VDM !

 

Ayant prévu de partir avec la Trib family, nous les avons malheureusement retardés jusqu’à 19 h00, heure à laquelle nous les avons rejoints…. pour qu’ils nous rendent la pareille … on est pas arrivés ! Enfin, après quelques efforts, le coffre chargé à ras bord  de nos sacs de couchage, chauffeuse (le lit, pas la jeune fille avenante …) matelas gonflable bi-place… nous nous élançâmes, sus à la Touraine !

 

Après un parcours serein… d’autant plus que c’était Olivier qui conduisait (merci Olivier) nous arrivâmes à bon port accueillis toujours aussi chaleureusement par les maîtres de maison, accompagnés des patdo, des schewbig et de la fière représentante des Leboeuf, le mâle s’étant exempté pour courir les trous des greens (non, ne cherchez pas, il n’y a pas de contrepèterie !).

 

Le temps de faire la bise à tout le monde, de se balancer deux ou trois vannes qui entretiennent l’amitié, de parfaire la préparation pré-marathon par une sympathique raclette, arrosée juste ce qu’il faut, de déplier les lits pliants, de gonfler les lits gonflables (et donc gonflants) de monter les lits montables, de replier la table pliante et de démonter la table démontante … et hop, un dodo bien mérité bercé par la satisfaction du devoir accompli … et le ronflement de certains, dont les mauvaises langues prétendraient que je fais partie…. mais ce sont de mauvaises langues !

 

Samedi matin, réveil en fanfare : le temps est superbe ! A chacun son petit-déjeuner, plus roboratif que d’habitude, petite visite du coin et du château, tout deux plein de charme, passage au marché, chacun et chacune se promenant avec la petite bouteille remplie d’eau troublée de doses considérables de malto, et qui est au touriste-coureur ce qu’est l’appareil photo au touriste nippon … in-dis-pen-sable !!!

 

Retour à la maison et mise en condition pour la dernière journée pré-épreuve, chacun trouvant à s’occuper comme il le souhaite : les garçons en flemmardant au soleil puis en engageant une mémorable partie de pétanques à 3 contre 1 (désolé Patrick mais nous n’aurions jamais pu te battre sans l’aide précieuse de ton partenaire de jeu qui s’est appliqué à systématiquement « carreauter » tes boules gagnantes avec une efficacité qui laisse rêveur…), les filles préférant, quant à elles, s’affairer à ranger la cuisine, à briquer les lieux, à préparer le repas et à mettre la table (si, si, on voulait vraiment le faire mais elles nous en ont empêché… pas sympa les filles….).

 

L’après-midi, petite promenade bucolique à Cheverny pour récupérer les dossards et décliner la proposition des organisateurs de faire meneur d’allure en 3 h 15, suite à la défection du titulaire : mince, je dois avoir l’air super affuté pour qu’ils me fassent une telle proposition… ou alors c’est qu’ils sont vraiment dos au mur. La nature plus ou moins, voire franchement, ventripotente d’autres coureurs auxquels la même offre est faite apporte peut-être un début de réponse… mais dans  quel sens ?

 

En attendant, je ne regrette pas d’avoir, poliment bien, sur, décliné l’offre : cela m’aurait obligé à me freiner !... en tout cas sur les 500 premiers mètres…

 

La journée s’est ainsi écoulée bien rapidement, dans la joie et la bonne humeur, à peine contrariée par une montée progressive, voire accélérée pour certains, de la petite boule d’angoisse qui précède tout marathon mais qui ne résistera pas à une dernière et traditionnelle pasta-party et surtout au flots de boissons qui l’accompagne : y en a marre du malto !

 

Une dernière bise et tout le monde au lit, essayant de s’endormir en se demandant ce qu’il peut bien faire dans cette galère : se lever à 6h30 un dimanche pour aller courir sur plus de 40 km, cela n’a vraiment aucun sens… en plus il est prévu qu’il pleuve BOUHHH…

 

6h30 : BIP-BIP-BIP … quel est l’abruti fini qui a mis le réveil… gloups, je crois que c’est moi. Mais je ne suis pas le seul, tout va bien… ou plutôt non rien ne va bien : mal dormi, pas motivé, pas envie, barbouillé…VDM !

 

Heureusement, Isabelle et tous les tepo sont là, plus ou moins dans le même état d’esprit, et il n’est pas question de se dégonfler.

 

Un copieux petit-déjeuner, le temps pour chacun de gérer au mieux ses petits soucis digestifs, pré-épreuve, de choisir sa tenue (le collant long ça permettra de ne pas avoir froid au départ mais cela risque d’être la fournaise ensuite, le shorty réglera se problème mais je vais cailler sur la ligne de départ… en plus le temps incertain ne facilite pas la décision… allez, le collant sur le shorty - et pas l’inverse : n’est-ce pas Superman !- et on verra sur place) d’agrafer son dossard (saloperie d’épingle !), une dernière gorgée de malto (Beurk, y en a marre de ce gout sucré !) et sus à Cheverny !

 

Pour décompresser Olivier qui conduit met une sonate de Chopin à la radio, pour décompresser Patrick se lance dans une lambada déhanchée et endiablée… la rencontre des deux est, pour le moins…détonante ! En tout cas, ça a bien aidé à décompresser les autres passagers !

 

Arrivés sur place, tout le monde se prépare en gérant au mieux sa garde-robe (pour moi se sera la trifonction pour le plaisir d’avoir Ise sur le dos tout le long du parcours) et direction la ligne de départ pour une course dont je garde un souvenir assez féerique : c’est vraiment un super marathon que je ne saurais trop conseiller à tous les amateurs de "longue distance" :

 

-                          la participation présente un format idéal (un bon millier de coureurs), juste ce qu’il faut pour ne pas se retrouver seul sur la route pendant des kilomètres à s’épuiser pour essayer de rattraper le coureur juste devant, matérialisé par un petit point noir tout là bas, loin devant mais tout de même un nombre suffisamment réduit pour permettre de ne pas passer les 10 premiers kilomètres à se cramer à tournicoter entre les masses compactes de coureurs du dimanche ;

 

-                          le parcours est très agréable : principalement dans les bois, sur des chemins bucoliques mais bien stabilisés et plutôt roulants. En plus après une petite boucle de 5 km, on en refait deux longues de 18 km et des poussières, ce qui est suffisamment long pour ne pas revoir 5 fois le même parcours sur 5 boucles, tout en présentant l’avantage de pouvoir s’étalonner sur le second semi, après avoir découvert le parcours lors du premier ;

 

-                          le public est enthousiaste et très chaleureux ; Composé principalement de familles d’accompagnateurs, il n’hésite pas à encourager chaque coureur nominativement, l’organisation ayant eu la bonne idée de marquer le nom de chacun sur le dossard ;

 

-                          les meneurs d’allure font le job de façon très sympathique ;

 

-                          la météo était idéal pour courir, pas trop chaud et sec… du moins pour ceux qui sont arrivés avant l’orage qui a éclaté vers 12 h 30.

 

Pour ce qui est de la course, j’ai préféré partir tranquillement en fin de peloton, sachant d’expérience qu’il est quand même beaucoup plus agréable et motivant de remonter des concurrents au fil des kilomètres que de compter ceux qui vous doublent en ricanant en deuxième partie de course, après un départ trop rapide dans le rouge. J’ai donc profité de la première boucle de 5 km pour rejoindre à mon rythme les meneurs d’allure en 3 h 30 et pour ensuite suivre le plus rapide des deux, plutôt sur une base de 3 h 25 au premier semi, au grand dam de ceux qui était un peu limite, mais au plus grand plaisir des coureurs un peu plus ambitieux. Ce meneur d’allure aux couleurs de la Bretagne (superbes hermines !) a vraiment fait un super boulot pour réguler le rythme sur une fourchette haute dans une excellente ambiance, un autre meneur restant effectivement sur une base stricte de 3 H 30.

 

Le temps de courir un peu à côté de Guillaume, qui m’a rejoint après être parti derrière, de discuter tranquillement et de le voir partir loin devant (à chacun ses capacités !), et je prends mon rythme.

 

Je n’avais jamais suivi de meneur d’allure mais c’est vraiment très sympa : l’ambiance de groupe était très motivante et le tempo régulier a permis d’avaler un sacré paquet de coureurs partis sur un rythme trop rapide. Et puis pour mettre l’ambiance, je pouvais compter sur mon petit coach de poche personnel. Tout d’un coup, au détour d’un virage le groupe se retrove face à face avec une ombre fantomatique, tout de noire vêtue, hurlant à tue tête « ALLEZ ARNAUD, ALLEZ ARNAUD !!! »… et tout le groupe de reprendre en cœur : « POUR ARNAUD HIP-HIP-HOURRA !!! »…euh, merci pour la discrétion : sur plusieurs hectomètres, le meneur d’allure s’est fait un malin plaisir d’interpeller les spectateurs sur le bord de laroute en leur précisant « Arnaud est là », et les spectateurs les plus joueurs de reprendre : « ALLEZ ARNAUD, ALLEZ ARNAUD !!! ». Et au passage suivant devant Isabelle qui en vélo faisait avec Alice l’aller et retour entre les différents TGV-vistes pour les soutenir et les encourager, les coureurs autour de moi de me dire sur un ton larmoyant : « je veux la même ! ». Nan ! n’y compte pas, même pas en rêve !

 

Avec un tel support, plus question d’abandonner : il faut aller jusqu’au bout !

 

Vers le 34 ème kilomètre, là où d’habitude je m’effondre après un départ trop rapide pour moi, le meneur d’allure a commencé à ralentir pour réguler le rythme. Mais comme je me sentais pas trop mal malgré des cuissots qui commençaient à sérieusement durcir et partant du principe que l’occasion risquait de ne pas se présenter de sitôt, je me suis forcé à maintenir le tempo. Et même si les derniers kilomètres furent plus difficile, j’ai finalement réussi à passer la ligne d’arrivée en 3 h 27 mn 17 sec … pas mécontent d’avoir rempli le contrat.

 

Au final, le bilan est plutôt positif puisque j’ai réussi mon objectif, même si j’ai parfaitement conscience de la relativité de celui-ci … mais moi cela me convient très bien !

 

A l’arrivée, il n’y a plus qu’à rejoindre Guillaume, arrivé naturellement bien avant et attendre, sous la pluie qui s’est invitée à la partie,  le défilé des TGV-vistes qui ont tous été jusqu’au bout de leur effort, accompagnés et portés par les super tepo, à pied ou en vélo pour des encouragements régénérateurs et/ou pour un reportage photo de première qualité !

 

Et dans l’ensemble, j’ai l’impression que tout le monde a pris du plaisir à courir ce Marathon dans lequel les accompagnateurs étaient aussi nombreux et enthousiastes que les coureurs, au cours d’un week-end festif et convivial comme je les aime mais décidément vraiment trop court… avec un au revoir et un retour sur les chapeaux de roues ne permettant pas de profiter les uns des autres. VDM !

 

Je voudrais profiter de l’occasion pour exprimer spécialement toute notre gratitude à Véronique et à Patrick : nous avions déjà eu l'occasion d'apprécier leur extrême gentillesse, leur générosité sans faille, leur humour permanant, leur amour du partage (la lambada de Patrick sur des sonates de Chopin restera pour nous un moment inoubliable de décontraction et de joie de vivre partagée ...), et ce week-end, bien trop court à notre goût, en aura été une parfaite confirmation. (NB : pour tous les autres,  pas de jalousie : vous avez les mêmes qualités… sauf que ça on le savait déjà !!!! ET LONGUE VIE AU TGV-V !!!)

 

Quand est-ce que l’on remet ça ? … à Vannes cet automne ?

 

 

 

 

 

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commentaires

I
<br /> <br /> accompagné d un ptit petar<br /> <br /> <br /> et ... d une tout dans les hanches bien sur<br /> <br /> <br /> YESSSSSSS!!!!<br /> <br /> <br /> <br />
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I
<br /> <br /> acompagné d un ptit petar pour moi .<br /> <br /> <br /> et ... d une tout dans les hanches<br /> <br /> <br /> YESSSSSSSS!!!!!<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Bitures au ski tous les soirs non ........ euh je me souviens plus...<br /> <br /> <br /> bon super récit nono , super WE entre tepos, merci a véro et pat pour leur invitation, et bravo à tous, bon dsl alice, j'ai gagné un dossard pour Vannes, donc cap sur la Bretagne en octobre pour<br /> allez me biturer et me goinfrer de "tout dans les hanches", qui m'aime me suivent....<br /> <br /> <br /> <br />
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I
<br /> <br /> ok ok proposition encore plus allechante<br /> <br /> <br /> mega biture a vanne<br /> <br /> <br /> bon allé j arrete je vais passer pour une alcoolique<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> j'ai conscience de monopoliser un peu les comm  mais je confirme que le moment où tout le groupe en 3h30 a hurlé<br /> ALLEZ ARNAUD faisant echo à isabelle était fantastique !!! Toutes les voix résonnaient dans le bois, il n'y en avait que pour toi !! (D'ailleurs on se demande comment je me suis debrouillée mais<br /> j'ai quant à moi reussi à te louper )<br /> <br /> <br /> <br />
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