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14 octobre 2007 7 14 /10 /octobre /2007 16:12


Alice: 13 km/h

Pascale : 14 km/h

Patricia et Constance: 14,5 km/h

Isaura et Olivier : 15 km/h

Pierre Yves, Arnaud et Patricio : 16 km/h

Que de progrès depuis juin 2006 !!!!

Ces vitesses vous permettent de connaître vos vitesses d'entraînement selon le tableau ci-dessous:

Le second tableau donne pour chaque VMA la durée d'un tour du bassin de retenue de Saulx aux vitesses seuil et endurance

  VMA Seuil Endurance
    entre et
10,5 9,2 7,4 7,9
11 9,6 7,7 8,3
11,5 10,1 8,1 8,6
12 10,5 8,4 9,0
12,5 10,9 8,8 9,4
13 11,4 9,1 9,8
13,5 11,8 9,5 10,1
14 12,3 9,8 10,5
14,5 12,7 10,2 10,9
15 13,1 10,5 11,3
15,5 13,6 10,9 11,6
16 14,0 11,2 12,0
16,5 14,4 11,6 12,4
VMA VMA Seuil Endurance
(km/h)     entre et
10,5 15 ' 25 17 ' 37 22 ' 2 20 ' 34
11 14 ' 43 16 ' 49 21 ' 2 19 ' 38
11,5 14 ' 5 16 ' 5 20 ' 7 18 ' 46
12 13 ' 30 15 ' 25 19 ' 17 18 ' 0
12,5 12 ' 57 14 ' 48 18 ' 30 17 ' 16
13 12 ' 27 14 ' 14 17 ' 48 16 ' 36
13,5 12 ' 0 13 ' 42 17 ' 8 16 ' 0
14 11 ' 34 13 ' 13 16 ' 31 15 ' 25
14,5 11 ' 10 12 ' 46 15 ' 57 14 ' 53
15 10 ' 48 12 ' 20 15 ' 25 14 ' 24
15,5 10 ' 27 11 ' 56 14 ' 55 13 ' 56
16 10 ' 7 11 ' 34 14 ' 27 13 ' 30
16,5 9 ' 49 11 ' 13 14 ' 1 13 ' 5

A noter qu'on peut se donner pour objectifs 10 km entre 90 et 95 % de sa VMA, un marathon entre 70 et 85 % de sa VMA

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8 octobre 2007 1 08 /10 /octobre /2007 19:24
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8 octobre 2007 1 08 /10 /octobre /2007 17:26
 

Nr Nom Prénom                      Cat Sexe  p/cat   Officiel     TpsCouru      Nom équipe

178 TRIBONDEAU Olivier         VH1M    42       00:44:46    00:44:19      UFO - TGV VILLEBONNAIS

377 LEBOEUF Constance         VF1F      14       00:48:43    00:47:57     TGV VILLEBONNAIS

378 FRANCOIS Marie Ange      VF1F      15       00:48:43    00:47:57

427 CORNIC Francis                VH1M       97        00:49:15    00:48:27

441 GESBERT PATRICIA         VF1F       23      00:49:28    00:48:41

1017 TRIBONDEAU Alice         VF1F      132     00:57:25    00:56:22      TGV VILLEBONNAIS

1018 SCHWEBIG Agnès           VF1F       133    00:57:25    00:56:23

1071 LOWLES Nathalie           VF1F        143    00:58:07    00:57:05

 1803 VASSE Virginie              VF1F        314    01:13:28    01:12:25

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1 octobre 2007 1 01 /10 /octobre /2007 21:33
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1 octobre 2007 1 01 /10 /octobre /2007 21:32

 

 

Dossard  Nom  Prénom  Catégorie  Temps  Classement
général
 Classement
catégorie
 Classement
sexe

585 SCHWEBIG Guillaume VH1 1h 07mn 39s 386 / 17638 114 / 4630 377 / 14544

593 CARRERE Dominique VH1 1h 10mn 27s 691 / 17638 203 / 4630 679 / 14544

592 FRANCOIS Pierre Yves SH 1h 23mn 27s 5444 / 17638 2721 / 6504 5221 / 14544

591 FRANCOIS Marie Ange VF1 1h 23mn 28s 5450 / 17638 95 / 1085 222 / 3090

596 LANFANT Joel VH2 1h 25mn 10s 6407 / 17638 749 / 2444 6100 / 14544

595 CORNIC Francis VH1 1h 25mn 10s 6406 / 17638 1971 / 4630 6099 / 14544

597 GESBERT Patricia VF1 1h 28mn 52s 8651 / 17638 205 / 1085 541 / 3090

589 LEBOEUF Constance VF1 1h 28mn 53s 8660 / 17638 206 / 1085 543 / 3090

598 JALLAIS-PAILHE-BELAIR Anne-Pascale VF2-1 1h 31mn 45s 10226 / 17638 ? / 1085 802 / 3090

584 SCHWEBIG Agnes VF1 1h 41mn 02s 13984 / 17638 630 / 1085 1655 / 3090

594 LOWLES Nathalie VF1 1h 42mn 54s 14534 / 17638 690 / 1085 1808 / 3090

587 DEMOY Arnaud VH1 1h 44mn 24s 14930 / 17638 4209 / 4630 12971 / 14544

586 DEMOY Isabelle VF1 1h 44mn 25s 14939 / 17638 749 / 1085 1959 / 3090

10833 GARANDET JEAN-MARIE VH2 1h 47mn 31s 15635 / 17638 2158 / 2444 13398 / 14544

13955 CAPDEQUI BRIGITTE VF1 1h 47mn 43s 15668 / 17638 841 / 1085 2247 / 3090

 

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30 septembre 2007 7 30 /09 /septembre /2007 23:53

Servoz, 5h du matin, me voilà au départ de mon 10ème ultra de l’année. Cette troisième saison de course à pied est celle de la gourmandise.

 

Ce sera aussi celle du test de ma capacité à enchaîner. 5 semaines après l’UTMB, point d’orgue de mon année, je ne sais pas trop où j’en suis. Les douleurs tendineuses inguinales et fessières qui m’avaient handicapé sur le Grand Tour sont encore présentes, malgré 15 jours de repos complet. Les 15 jours de footings allégés, et une sortie longue en montagne le week-end précédent ont confirmé ces douleurs qui me gênent pour courir et donner de la puissance en montée. Malgré tout, le samedi précédent, je bats mon temps référence sur la montée du Mont-Joly, mais la descente de 950m d’affilée en courant a laissé des traces douloureuses aux quadriceps pendant 5 jours.

 

Mes sentiments au moment du départ sont aussi partagés, entre la mélancolie de ne pas être en famille ce dimanche (comment çà, il existe des contraintes supérieures à la course à pieds ??? ;-))) et le plaisir de croiser les potes UFOs, Fabrice (Jongieulan) qui loge au chalet avec sa charmante petite famille, Olivier qui est venu partager la pasta party hier soir et est resté dormir et UltraSteph le rugbyman de l’Ultra. Pour couronner le tout, la petite pluie fine qui nous accompagne n’est pas très encourageante et les survestes sont de sortie.

 

Première édition de ce nouveau trail, la course qui s’annonce est perturbée par les abondantes chutes de neige de ces derniers jours. La couche atteint jusqu’à 40cm à 2500m, altitude prévue d’être atteinte à deux reprises sur le parcours initial. Pour des raisons de sécurité, ces deux points seront délaissés, remplacés par l’ascension de l’aiguillette des Posettes. La longueur et le dénivelé sont annoncés proches du programme prévu.

 

Le départ est donné et le peloton de 342 coureurs s’élance dans les rues endormies de Servoz pour une portion plate de 5 km environ destinée à étirer le groupe avant la première ascension vers le refuge de Moëde-Anterne, 1200 m plus haut. Je pars avec Stéphane mais trouve rapidement la vitesse bien trop élevée et le laisse continuer avec les nombreux fêlés qui  partent comme pour un 10000m. Comme souvent, un peu chochotte, j’avais mis de trop de couches pour me protéger du froid pendant l’attente du départ, précaution inutile, puisque nous étions à l’abri dans une grande salle … toujours est-il qu’après 15 mn de course, je suis dans une cocotte-minute et je dois m’arrêter une première fois pour me changer. Elancé environ dans le premier tiers, je me retrouve doublé par plusieurs dizaines de coureurs … j’espère que cela ne me gênera pas dans la montée.

 

Malgré l’heure, quelques grappes de spectateurs complètent les bénévoles pour nous accueillir avec leurs applaudissements ici ou là. C’est sympa et bon enfant.

 

J’attaque la longue montée dans un faux-rythme dont je ne connais l’origine : pas réveillé, pas récupéré, pas le mental ?? Toujours est-il que je choisis une vitesse relativement faible mais régulière et me fais doubler régulièrement. Il pleut sans discontinuer, tantôt d’une petite pluie fine, tantôt d’averses plus marquées. Le sentier dégouline de partout. Avec mes lunettes embuées, les gouttes qui perlent, la nuit parfois traversée de petites nappes brumeuses, je retrouve l’ambiance de fin de la première journée du Off du Mont-Joly, la présence amicale en moins.

 

Le résultat de tout cela est que mon moral n’est pas particulièrement enjoué. Peut-être suis-je en train de faire la course de trop ? D’ailleurs, à ce propos, je me pose sans doute trop de questions … ce qui est potentiellement à l’origine de mon trouble. Celui-ci me fait perdre aussi un soupçon de lucidité, mon alimentation et mon hydratation en souffrent. Je commence à me dire que je vais faire la course à vitesse spécifique GRR, ce qui serait une première pour moi qui donne toujours tout ce que je peux à chaque course. Je décide donc de ne pas forcer la bête et conserver ce rythme lent qui ne semble par contre pas m’entamer du tout.

 

Cela fait maintenant une bonne heure que je monte, quasiment seul, pas de coureur en ligne de mire et finalement peu qui me doublent à ce moment. A l’occasion d’un arrêt technique, je constate qu’une longue file s’était formée quelques minutes derrière moi et je prends l’autobus au passage. La présence d’autres coureurs me divertit et sans y penser vraiment, je m’accroche aux basques de 2 coureurs qui m’aident à tenir un rythme plus élevé … et nous voilà tous les trois remontant peu à peu l’autobus en question. Au sortir de la forêt, les premières lueurs de l’aube commencent à éclairer le paysage d’une lumière blafarde. Les roux automnaux des bruyères forment des tâches de couleur bienvenues dans cette ambiance détrempée. A ce moment-là, la pluie commence à s’estomper. Quelques courageux supporters nous accueillent dans cette partie finale de l’ascension, partie nettement moins pentue, ponctuée de longs plats ondulant dans les tourbières. Je bénis mes Goretex à chaque flaque, mes pieds restent secs et cela tient du miracle. Inadaptées aux très longues distances à cause des risques d’échauffement, ces chaussures me semblent idéales pour les distances inférieures en ambiance humide.

 

Toujours est-il que mine de rien, mes idées noires des 2 premières heures (jusqu’à envisager déjà l’abandon) font place au bien-être habituel dans lequel je baigne sur ces trails. Nous longeons les lacs de Pormenaz, la lumière du jour s’installe et transforme la montagne en un lieu accueillant. Il ne pleut plus, ma vitesse est enfin réglée sur le mode dépassement. J’arrive regonflé à bloc au premier ravitaillement, le refuge de Moëde-Anterne. J’y croise Fabrice qui en ressort et me dit partir tranquillement dans la descente. Il est souriant et à l’air en pleine forme.

 

Au refuge, nous expérimentons pour la première fois le ravitaillement sans gobelets plastiques, bonne initiative des organisateurs, mus par un sentiment écologique qui les honore. Je n’ai pas pris sur moi le gobelet donné lors de la remise des dossards, comptant me satisfaire des bouteilles que j’ai emportées avec moi. Bon plan pour faire le plein d’eau … mais pas glop pas glop pour y faire entrer des louches de bouillon au vermicelle … tant pis, ce sera donc coca et eau.

 

5 minutes d’arrêt et je m’élance dans la descente, mon point fort. Effectivement, dès les premières pentes, je double du monde. Et plus le terrain devient technique et sinueux, plus cela se confirme. Comme l’organisation nous l’avait annoncé, les portions très boueuses se succèdent. La glisse est au rendez-vous, les grands gamins que nous sommes vont rentrer bien crottés à la maison. Dans une tourbière plus longue et profonde que les autres, j’essaie d’éviter l’enfoncement jusqu’aux chevilles en repérant quelques rares pierres ou touffes d’herbe offrant un appui sûr. Je saute sur une pierre plus grosse que les autres et tel un cabri, je rebondis lestement visant pour me recevoir un tapis de boue qui m’apparaît accueillant. Il est  tellement accueillant que je m’y enfonce simultanément les deux jambes jusqu’au-dessus des genoux !!! Il y a plus de 60 cm de boue !! Je rigole de la situation, mais mets bien 3 minutes à réussir à extraire mes membres sans perdre mes chaussures. Ce sera fait cm par cm….

 

Je reprends ensuite ma descente et mon jeu de pacman, rendu célèbre par le récit de l’UTMB de Phil et Runstephane deux illustres UFOs. A chaque coureur apparaissant en point de mire, je pense retrouver Fabrice, mais visiblement, il a bien progressé en descente, car je ne lui reprends pas les quelques minutes d’avance qu’il avait. Au plan comptable, j’ai quand même repris une grosse vingtaine de places … et surtout énormément de plaisir.

 

La montée qui suit doit nous mener près de 1000m plus haut au col de Brévent. Elle est relativement régulière et je me cale dans un rythme modeste, mais suffisant pour doubler et ne pas me faire doubler. Le sentier est très sympathique, bordé de rochers et de touffes de bruyère. Il s’élève dans des pentes où commencent à apparaître des plaques de neige, l’ambiance change. Le temps est doux, la neige molle, on se croirait en pleine sortie de ski de rando. Peu après avoir entamé la portion recouverte de neige, je vois Fabrice qui me fait des signes un virage plus haut. Il s’ennuie un peu et a préféré m’attendre, me sachant proche de lui. Nous ne nous quitterons pas jusqu’à la fin, renouvelant notre duo du TGV.

 

A ce moment, ce trail, d’agréable devient réellement magique. La neige diffuse une clarté qui répond à la lueur blafarde du jour. Les sons sont atténués par la couche cotonneuse. La montagne est sauvage et la procession des coureurs respecte sa sérénité. Nous bavardons régulièrement avec Fabrice tout en reprenant quelques places au classement. Il a choisi de rester avec moi, il est le plus rapide, c’est donc moi qui règle l’allure, mon objectif étant de la maintenir y compris dans la dernière ascension qui s’annonce sévère. L’arrivée au col me fait irrésistiblement penser à ces films ou téléfilms relatant l’époque des contrebandes ou des marchands ambulants dans les Alpes. Je me sens plongé dans la montagne authentique et j’aime çà. J’ai beau arpenter la région depuis de nombreuses années, tous les ans, et quasiment à chaque trail, je fais des découvertes qui m’enchantent encore et encore.

 

La marche dans la neige est piégeuse à souhait car au-delà d’une certaine puissance, une partie de celle-ci se perd en glissades. Il faut donc s’accommoder du terrain, tel le champion de rallye qui dose sa conduite pour optimiser sa vélocité sur terrain glissant.

 

Je ne peux m’empêcher de songer au plaisir qu’Alice aurait pris à cet endroit, Alice, une amoureuse inconditionnelle de la montagne. Il faudra que nous organisions ce genre de sortie ensemble, ski aux pieds ou non, et les partager avec les enfants.

 

L’arrivée au col est saluée par un petit vent frais qui nous rappelle que seul l’effort de la montée nous permet de ne pas ressentir le froid ambiant. Un échange rapide avec des bénévoles frigorifiés mais sympas à souhait et nous plongeons dans une descente périlleuse, la neige insuffisamment épaisse n’ayant laissé qu’une fine couche glissante sur la terre et les cailloux. Juste ce qui faut pour nous poser problème : plus épais on aurait pu y aller franchement en plantant les talons, moins épais … y’en avait plus ! La vigilance s’impose sur le début de cette descente, car une glissade qui nous entraînerait au-delà des limites du sentier pourrait mal finir. Je me sens mal à l’aise au possible, même si je ne peux m’empêcher de trouver un côté ludique à la situation. Un gars du chu nous dépasse comme un avion, maîtrisant les glissades avec maestria. Le regarder me permet de me lancer un peu plus, le corps plus penché en avant, gérant les glissades au lieu de les craindre. Ceci nous permet de reprendre quelques coureurs restés à notre technique hésitante du début. Nous sommes mêmes ralentis par un petit bouchon que nous ne dépassons pas car Plan-Praz  s’annonce quelques dizaines de mètres plus bas.

 

Ravitaillement rapide, nous apprenons que Vincent Delebarre tient la tête. Je me dis que sa formation de guide de Haute Montagne doit lui permettre d’apprivoiser ce genre de descentes mieux que quiconque. Ma mémoire défaillante de V1 m’informe qu’il reste maintenant un long cheminement en balcon, avec un profil globalement descendant, ponctué de quelques remontées placides …. Mémoire défaillante ai-je dit !!!!! J’ai trouvé le profil très montant avec gros cumul de D+ ponctué de 2 descentes de folie !!!!

 

C’est inconscients de la réalité qui nous attend que nous reprenons le cours de notre course, continuant de doubler les coureurs un à un. Fabrice qui n’a pas vu le massif du Mont-Blanc depuis près de 25 ans s’enquiert des sommets et glaciers qui s’offrent à notre vue. Celle-ci n’est pas vraiment dégagée, mais le soleil qui joue avec les nuages offre des éclairages étonnants dans une symphonie de gris plus ou moins lumineux. Les éclaircies annoncées tardent tout de même à venir nous réchauffer tant et si bien que je continue de porter micropolaire et surveste.

 

Nous arrivons au sommet du téléphérique du Cornu et découvrons la descente qui nous attend. Un monstre !! Dré dans l’pentu, sur un éboulis de grosses pierres cachées par une couche de 5 à 10 cm de neige !! La trace laissée par les coureurs nous précédant est peu praticable car cela glisse franchement et la pente est raide. Sur les côtés, la neige cache tous les pièges. Nous optons d’abord pour une descente très prudente sur la trace, version ski, prise de carre latérale, un coup à gauche un coup à droite. Nous allons moins vite qu’en montée !!!! Mais les autres concurrents (sauf un) ne sont pas plus à l’aise que nous. Une, deux chutes … puis une grosse, directement sur le dos. La douleur est vive … j’ai peur des conséquences. Heureusement, mon sac à dos m’a protégé et je peux me relever. Je redouble de prudence car le passage est le plus retors de la descente. Enfin, je crois voir que l’éboulis devient plus meuble. Fabrice et moi passons franchement à côté de la trace où la neige est plus profonde et nous pouvons enfin accélérer, suffisamment pour nous remettre à doubler. J’enfonce soudain un bâton dans la neige et un trou entre les rochers, je cherche à le récupérer. Desserré sur le coup, la pointe coincée dans les rochers, il s’allonge jusqu’à se déboîter… juste au moment où je donne un petit à-coup. Paf, cassé au niveau de l’olive. Le carbone a super bien tenu pendant les descentes infernales et c’est un petit concours de circonstance qui vient à venir à bout de mon bâton carbone tout neuf !!! Je tourne quasiment à un bâton par course, çà commence à faire cher !

Je repars un peu déconfit. Enfin nous reprenons une trace qui accroche... nous en avons fini avec la neige et nous le saurons après avec la boue aussi.

 

Nous achevons la descente à bonne vitesse, libérés de notre crispation. Nous attaquons la montée vers la Flégère mais tout de suite je sens que cette fin de descente à grande vitesse m’a entamé. Je n’ai pas bien récupéré et nous nous faisons rapidement reprendre par les derniers que nous avons dépassés. Je trébuche sur les pierres plus que de raison … à tel point que Fabrice s’enquiert de moi. Bien entendu, je nie avoir un coup de mou … pendant quelques minutes, parce que rapidement je dois reconnaître les signes d’hypoglycémie : plus de jus, perte de lucidité, … Je trébuche une fois encore contre un rocher qui manque m’envoyer dans le ravin, je m’en sors avec une bonne montée d’adrénaline, mais il est temps de faire quelque chose. Un peu de gel et de lait concentré puis je vois l’arrivée de La Flégère à quelques centaines de mètres. Je préfère attendre pour faire une pause conséquente au ravitaillement. Je me traîne jusque là, les jambes coupées par la sévère pente bétonnée qui précède les tables.

 

Je mange autant que possible, profite des installations sanitaires confortables, vois Werner Schweitzer arriver, secondé comme toujours par sa fidèle épouse. Tout sourire, il ne passe que 2-3 minutes avant de repartir. La pause m’a fait du bien (même si nous avons perdu de nombreuses places du fait de sa durée), je repars dans un état bien plus correct et nous reprenons une timide partie de Pacman. La montée aux Chèserys est beaucoup plus longue qu’imaginé, mais elle est sympa et se passe bien. Un passage d’échelles me pompe une telle énergie que je mets plusieurs minutes à récupérer. Un groupe bruyant de supporters à clarines nous regonfle à bloc. Le soleil commence à faire de timides apparitions au moment où nous voyons quelques bouquetins à quelques mètres du sentier.

 

La partie plane qui se déroule est très agréable, rochers plats et sentiers souples permettent de bien dérouler et nous rattrapons des coureurs qui donnent des signes de fatigue évidents. Nous voyons le creux qui annonce le col des Montets et voyons au loin défiler sur la croupe de l’aiguillette des Posettes la sente que nous foulerons tout à l’heure … le programme s’annonce corsé. La descente sur le col est enfin et nous la prenons résolument.

 

Celle-ci s’avère technique à souhait, très sinueuse et très favorable à nos qualités de descendeurs. Nous doublons en souplesse environ 25 coureurs avec un plaisir non dissimulé. Les gamins qui sommeillent en nous sont réveillés. Les derniers lacets sont très serrés avec de grandes marches qui me préparent à ce que je pense trouver dans 3 semaines à la Réunion. Sur les derniers hectomètres nous doublons Werner qui descend en courant avec une foulée souple qui ne fait pas son âge.

 

Le ravitaillement nous accueille quasiment sous le soleil. Nous traînons un peu, le temps de nous changer et de prendre les calories qui seront nécessaires pour les 800m d’ascension qui s’annoncent. Comme nous en avons pris l’habitude, je prends la tête de ce qui fait bientôt une petite colonne de 5, 3 autres coureurs ayant décidé de profiter de notre duo pour prendre un rythme régulier et discuter un peu. Mais si cela se passe bien pendant le premier tiers, je commence à perdre à nouveau mon énergie. J’ai besoin de lever le pied, de manger et de boire plus abondamment. Les autres coureurs nous abandonnent … mais nous pensons les reprendre à la descente (ce sera bien le cas). L’absorption d’un dernier « coup de fouet » me permet d’en remettre un bon coup pour le tiers final que nous parcourons à une vitesse à nouveau convenable qui nous permet de reprendre les places perdues dans la partie centrale.

 

La fin de l’ascension est très belle, la palette de couleurs de l’automne donne enfin toute sa mesure sous un soleil enfin vainqueur de sa lutte avec les nuages. Le glacier du Tour, le col de Balme, le barrage d’Emosson, la descente vertigineuse qui nous a conduits au col des Montets donnent un caractère grandiose au panorama qui s’offre à nos yeux.

 

Nous pouvons nous lancer avec bonheur dans la dernière descente, ravis d’en finir avec cette belle journée, avides de rattraper une dernière fournée de concurrents. Le début sur une large piste caillouteuse n’est pas bien agréable et ne me convient pas trop, même si nous reprenons quelques places. Fabrice est plus à l’aise que moi, aidé par son poids plume qui lui permet de moins tambouriner le sol. Nous sommes finalement dirigés sur un sentier ludique où je reprends mon entrain et après plusieurs dépassements, nous nous retrouvons coincés derrière quelques coureurs qui finiront dans la même minute que nous.

 

Nous sommes accueillis à 200 m de l’arrivée par Marylise et Jeanne, la femme et la fille de Fabrice qui prend le temps de mettre son bout de chou sur ses épaules pour franchir la ligne d’arrivée bras dessus dessous avec moi. Nous sommes enchantés de notre journée, même si la performance est modeste : 128ème en 9h53.

 

L’ambiance de l’arrivée est fort sympathique, les spectateurs tant relativement nombreux et une tartiflette étant servie aux concurrents. Des douches chaudes (très chaudes même) ajoutent aux petits soins que l’organisation nous ont réservés pour cette course magnifique et vraiment pas aseptisée. L’organisation doit particulièrement être saluée pour sa capacité à réagir aux mauvaises conditions météo en proposant un parcours au moins aussi exigeant que le parcours initial (nous en sommes restés aux 51km mais avons atteint les 4000m de dénivelé, ce qui représente un taux de grimpette rarement atteint).

 

Comme souvent, les bénévoles étaient au top. La présence de nombreux randonneurs et de supporters montés à pied ou en téléphérique a égayé la course durant tout son déroulement. Le balisage était discret et approprié, les mesures de limitation de l’impact environnemental sont utiles et à généraliser de mon point de vue. Bref, ce n’est encore pas ce dimanche qui m’aura détourné de ma passion !

 

 

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25 septembre 2007 2 25 /09 /septembre /2007 22:37

 

Toutes les photos de la croziflette party à Saint Nicolas et du trail de Sommand sont sur :

http://picasaweb.google.fr/courvraimenpavix/EcotrailDeSommand?authkey=5SKrNnU7ijg

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24 septembre 2007 1 24 /09 /septembre /2007 02:56

En lisant aujourd'hui ce qui a été écrit sur l'écotrail de Sommand sur kikourou avant la course, je me dis que j'étais vraiment complètement inconsciente quand je m'y suis inscrite. Dire que des coureurs expérimentés et affutés demandaient plusieurs jours avant le départ à connaître le parcours exact pour se préparer ! Je n'ai voulu, quant à moi, surtout ne rien savoir avant, pour ne pas être trop effrayée et ne pas faire marche arrière. J'avais dit partout autour de moi que je ferais cette course, je ne pouvais plus me dégonfler, mais quelle trouille j'avais ! Et j'avais décidé que je ferais tout au feeling, sans montre, sans cardio, sans carte, bref tout pas-comme-les-autres apparemment.
            Ma décision de m'inscrire sur ce premier ultra allait dans le but que je poursuis et qui a germé dans mon esprit en aout 2005 en voyant un homme de 75 ans sur le podium de l'UTMB qu'il avait fini en 40 heures (!!!) : me mettre à la course à pied (parce que apparemment ca conserve !) et faire un jour le CCC. J'ai fait le petit savoyard en mai, et Olivier s'inscrivant au Grand Raid de la Réunion, j'envisageais de faire le semi raid, mais j'ai tellement hésité et attendu, que la décision a été prise pour moi: inscriptions closes …
           Je me suis donc retrouvée samedi 22 septembre au matin au Vieux Campeur de Sallanches pour me racheter des chaussures de trail ou pour faire réparer les lacets des miennes (j'ai d'ailleurs finalement fait les deux). Le soir, j'ai tout de même demandé à Olivier et aux copains qui étaient chez nous à St Nicolas pour faire eux aussi le 46 ou le 20 km, s'ils avaient quelques indications sur la course à me donner … Heureusement qu'ils s'étaient mieux renseignés que moi …
           Et je me suis embarquée à 5h15 dimanche matin pour ce trail qui me paraissait de dimension parfaite pour moi, pour augmenter progressivement le nombre de km (NB c'était important pour moi qui cour-vraiment-pavix (pas comme Kourpavix), de me prouver que je pouvais courir longtemps ... mais pas sur un marathon, ce qui me ferait horreur, j'ai besoin de changements de rythme).
            Embarquée donc au milieu de … plein d'hommes tous plus affûtés les uns que les autres. En cherchant bien il y avait peut être une ou deux femmes, mais à l'allure bien sportive…Là j'apprends qu'il y avait un road book avec le dossard. Pas vu pas lu, pas emmené… J'avais l'impression d'avoir usurpé la place d'Olivier, de m'être trompée de rôle, mais plus le temps d'avoir des états d'âmes, le départ !
             En 45 secondes j'ai compris quelle serait ma place pendant tout le trail et à l'arrivée. L'organisation avait prévu un petit tour sur un parking pour étirer le peloton, pour que nous ne nous gênions pas sur les sentiers. Pas de problème, quand j'ai atteint le sentier essoufflée, je ne gênais personne et personne ne me gênait, j'étais bonne dernière !!! Heureusement un homme s'est arrêté un peu plus haut pour se dévêtir un peu. J'ai alors changé mon objectif qui était de finir en 10heures : j'ai eu en tête une seule chose : ne pas être dernière !!! Je me suis calée sur le rythme du coureur qui était devant moi, c'était très rassurant de ne pas être seule. Notez bien que seule avec 20 coureurs derrière moi m'aurait moins gênée que accompagnée par l'avant avant dernier …. Evidemment celui qui me suivait m'a rapidement doublée et j'ai repris ma place de dernière …Il en faut bien un … Tous les bons coureurs rapides ont beau me dire que l'essentiel est de participer, quand même, c'est plus facile à dire quand on n'a jamais tenu cette place … Je pense que j'ai toujours tendance à viser un peu plus haut que mon niveau, à avoir un peu trop d'ambition .. Enfin, ça aide à progresser.
          En cours de montée, je reçois coup sur coup tous les SMS de plein d'amis et supporters du TGVV !! Il n'y avait pas le réseau à Sommand, mais ici ca marche ! Je ne peux pas y répondre mais ils me soutiennent sacrément !!
Fin de la première montée, toujours attachée aux basques du bonhomme devant moi, ô surprise, un coureur s'arrête et s'appuie sur ses bâtons, l'air souffrant. Ca va ? Ca va ! Bon, je double !! Ouf, à nouveau avant dernière !! Mon prédécesseur me largue un peu dans les descentes, je le rattrape dans les montées, et … je finis par le doubler, grosse prétentieuse que je suis. Nous discutons un peu, il prépare la Diagonale des Fous. Il veut partir en "diesel" comme il dit, pour pouvoir rattraper plus loin des coureurs qui en auront plein les pattes. A la première descente je le sens qui talonne, je le laisse passer, et c'est finalement celui-qui-s'appuyait-sur-ses-bâtons en haut qui me double comme un bolide, apparemment bien remis ! Moins un, plus deux, moins un … Il en reste un derrière moi … Tenir sans me faire rattraper!!! Et ça marche, je me retourne de temps en temps, plus personne !! Dans ce qui me semble être le beau milieu de nulle part, soudain surgit une magnifique chapelle (la chapelle St Bruno d'après le road book que je lirai plus tard dans le train me ramenant en région parisienne). J'atteins ainsi déjà le premier ravitaillement, 13ème km, bien fraiche, surprise d'avoir déjà parcouru tout ça, sans aucune notion du temps passé. Tous les garçons Tribondeau sont là, avec la belle affiche "Vamos Maman" recto verso confectionnée par Florent et Fabien, copie conforme du "Vamos Papa" d'Olivier à l'UTMB. Incapables de se mettre d'accord sur le style et l'écriture à adopter, ils ont fait chacun leur version de chaque côté !
          Je les quitte vite après avoir m'être rechargée en eau. Olivier me conseille de manger . Au fait c'est vrai que je n'ai encore rien avalé ! Je me mange donc un petit nougat tout en marchant. Mon choix, puisque j'évolue vraiment lentement, est de m'arrêter le moins possible.
Pâte de fruits, miam, c'est bien le trail, on peut manger calorique, il FAUT manger calorique !! Quelle chance !
          Le paysage se fait magnifique, le ciel se découvre, les couleurs de ce tout début d'automne sont magnifiques. J'atteins les chalets de Pététoz, puis virage à gauche "dré dans l'pentu" comme dirait Olivier, dans l'herbe, plus de sentier. Là, je fais l'erreur de manger un de mes petits sandwichs. J'étouffe à moitié, mais ô surprise à nouveau, je vois le coureur de devant, pas loin de moi !! En me retournant, arghhh.. je vois aussi celui de derrière qui me rattrape …Et nous gagnons des passages aériens, des arêtes, des chemins escarpés à flan de montagne, c'est grandiose ! Petite hésitation, mais un bénévole dont la silhouette se découpe au loin sur le ciel m'indique le chemin. Je le rejoins. Ca va ? Oui, très bien, mais lentement ! Pas de problème, vas-y tranquille ! Il m'indique la suite du parcours. Ca monte toujours très fort, à gauche toute, les seuls repères sont les balises, il n'y a à nouveau plus de chemin. Puis une vague sente, et nous atteignons l'arête de Chalune, de plus en plus groupés, mon prédécesseur, mon successeur et moi. J'entends un bénévole en renseigner un autre par téléphone "j'en ai trois dans la montée ! Je découvre à ce moment là seulement que nous allons monter jusqu'au sommet, et nous aurons alors atteint le point culminant du trail et fait la plus grosse ascension! Je m'attaque donc à la montée de l'arête, et déboule, heureuse comme tout, au sommet de la pointe de Chalune, dont je fais le tour deux fois, pas de balise !! Par où faut-il redescendre ? Des promeneurs me renseignent heureusement et m'indiquent qu'il faut repartir par là où nous sommes arrivés. Petit yaourt liquide vite avalé, un coup d'œil trop rapide au paysage grandiose (nous dominons tout, une vraie vue du ciel) et je laisse le coureur qui me suivait changer de chaussettes, faire des étirements. Je me dis qu'il va vite me rattraper dans la descente. A tout à l'heure !
          La descente est rapide, agréable, je sens que les jambes tiennent. Je croise des randonneurs qui me demandent étonnés: "vous aussi vous faites les 46 km ?" Est-ce que je n'ai pas l'air à la hauteur, ou est ce que je suis très loin des autres coureurs ou est ce de l'admiration ? Allez hop, j'opte pour la troisième solution. Je suis en forme tout va bien il fait beau et la montagne est belle. Et je vais bientôt être une ultra traileuse !!
           Soudain j'entends des cloches. Serait-ce ma demi-famille (il manque les filles qui sont restées à la maison) qui est bientôt là ? Et qui sonne les cloches achetées pour encourager Olivier sur l'UTMB? Hé oui, cette fois-ci les cloches sonnent pour moi et Olivier et les garçons courent avec moi jusqu'au ravitaillement. Olivier m'encourage en me disant que mon prédécesseur est une minute devant moi, qu'il a une foulée moins souple que la mienne et que je dois pouvoir le doubler. Je le vois en effet quitter le ravitaillement lorsque j'y arrive. "Alors, la voilà, la maman !"
          Réapprovisionnement en eau. Petit sandwich, Nok sur les pieds (ca commence à chauffer).

Et c'est reparti, d'après mon coach personnel (j'ai nommé Olivier), pour 2 km de route en descente. Heureusement qu'il m'a avertie, parce qu'il n'y a plus de balises !! Là où nous quittons la route Olivier et les enfants m'attendent en voiture. Cela tombe bien, je commence à avoir bien mal à l'épaule gauche et un peu aux deux tendons rotuliens. J'en profite pour demander de l'Advil à mon super assistant de choc.
           Et j'entame la piste forestière qui monte sérieusement. Personne devant, personne derrière. Il commence à faire bien chaud. Je regarde enfin la montre, il est midi et quelques. Je suis toujours un peu dans mes pensées en marchant, pas très vigilante. Je réalise soudain que je ne vois à nouveau plus de balises. Est-ce que j'ai loupé un sentier qui aurait quitté la large piste ? Je continue à monter, inquiète. J'ai peur de m'être trompée et de faire des kilomètres en trop !! Coup de fil à Olivier que j'entends se renseigner. Non, c'est normal, pas de balises parce que pas de pièges.
           Fin de la forêt, début des alpages d'Ubles et à nouveau des balises. Des gens postés sur la ligne d'horizon, loin là-bas, sûrement des bénévoles. Je ré-aperçois le coureur qui me précède. Il marque quelques arrêts dans la montée. Le soleil tape.
En haut, effectivement ce sont deux bénévoles qui m'encouragent et qui m'indiquent Praz de lys, en face, pas loin. Je sais que Praz de Lys est au km 30, que c'est le ravitaillement solide, ouf !! Seulement, je découvre qu'une grande descente et une grande montée nous en séparent !!
Au début de la descente j'atteins le coureur qui était depuis si longtemps en ligne de mire et je le double !! Non pas que mes performances augmentent, mais ce sont apparemment les siennes qui baissent …Petit gel "coup de fouet" conseillé par Olivier en cas de coup de barre dans les côtes, comme il m'a dit, et j'entame la remontée sur Praz de Lys avec un objectif : ne pas me faire redoubler ! Pendant la montée, coup de fil d'Olivier qui me dit que Rapace 74 (Emmanuel) que je connais depuis l'Oliv'OFF, ainsi qu'un coureur sympa m'attendent pour finir avec moi. Ils n'ont pas trop la pêche et pensaient s'arrêter mais ils optent pour terminer lentement en m'accompagnant. Chouette, ce sera plus sympa !
           Avant d'arriver sur Praz de Lys je me mange vite fait une petite compote pomme banane qui a un goût miraculeux !! La même chez moi assise à ma table de cuisine serait absolument fade mais celle-ci est exquise ! Je ne sais pas si c'est la compote ou si c'est l'état du coureur de devant, mais je redouble une personne de plus juste avant d'atteindre la station!!
           Au ravitaillement, je me sens attendue comme le messie ! Olivier et les garçons sont là, ainsi que Axel, Aélia et Zélie. Et Manu se lève dès qu'il m'aperçoit "Allez on y va !!!" Eclat de rire dans l'assistance. Le coureur sympa annoncé par Olivier est en fait Alex, qui avait eu son coup de barre en haut de la première montée et qui m'avait vite redépassée dans la première descente. Manu l'a attendu régulièrement en bas de chaque descente et en haut de chaque montée. Petits bisous aux filles de Stéphanie et Axel, quelques carrés de chocolat et quelques morceaux de bananes, et c'est reparti, cette fois à trois, en discutant, cela fait du bien!! A partir de là, manu devient mon accompagnateur de moyenne montagne, il connait ce coin comme sa poche ! Le coureur que j'avais eu en ligne de mire pendant si longtemps nous suit de près.
Juste avant la voie romaine que m'indique Manu, nous croisons des bénévoles qui nous signalent que nous sommes à une barrière horaire. Ceux qui passeront ici après nous seront dirigés vers le petit parcours. Cela veut dire que les deux coureurs que j'avais dépassés ne seront pas classés !! Je risque toujours la dernière ou l'avant dernière place !! C'est frustrant !
         Petite descente par la voie romaine, remontée jusqu'à un parking où Olivier et les garçons ainsi qu'Axel et les filles nous attendent. Là, Manu et Axel me montrent mon prochain objectif, la pointe de Marcelly, 2000 mètres (nous sommes à 1458 m …), qui me parait complètement inaccessible !!! Finalement la montée à l'aveugle sans connaître l'objectif à atteindre a quand même du bon ! Axel me rassure en me disant que le montée est impressionnante mais que ça s'avale bien. Je le crois parce qu'il me faut une motivation pour m'attaquer à ce que je pense à ce moment être la dernière montée …Deuxième et dernier gel "coup de fouet". Là faut bien ça !! Et nous nous attaquons à la montée, dans laquelle je fais du 2 km/h …. Manu et Alex qui sont sensés être HS me distancent .. Heureusement pour le moral je distance aussi le dernier de la course !! La fin de la montée devient vraiment technique, avec quelques dalles de rochers, une bonne pente. Je vois la croix là-haut, elle est déjà grosse, donc sûrement plus très loin … Tu parles , elle est en fait d'une taille phénoménale et donc trompeuse…A toute petite vitesse je les atteins tout de même, cette croix et cette pointe de Marcelly !! Quelques mots échangés avec un des organisateurs traceurs qui est au sommet, et nous apprenons que la montée n'est pas finie !! Il faut encore redescendre par là ou nous sommes montés puis remonter à la pointe Perret, qui me semble encore à des km de là ….
           La descente est agréable pour moi, après tant de montées, bien que technique. Et le travail m'est facilité par Manu qui "m'ouvre la route". Il passe devant, choisit le parcours le plus simple, je n'ai plus qu'à mettre les pieds là où il les a mis … Nous atteignons la bénévole qui pointe les coureurs à la montée et à la descente. Elle nous apprend que le seul et dernier coureur qui restait derrière moi a été arrêté !!! Il n'a pas fait le sommet de la pointe de Marcelly et il ne sera donc pas classé !!! Il a pris directement le chemin de retour à son niveau et est donc déjà en route pour la pointe Perret ! Nous serons donc bien les derniers, Manu, Alex et moi !!!
           Dans la descente nous retrouvons l'organisateur traceur très sympa qui nous donne de l'eau, puis nous croisons des "parapenteurs" que nous envions. Manu et Alex plaisantent avec eux. L'ambiance est vraiment sympa au sein de notre petit peloton de queue.
           La remontée est aussi pénible que prévue. Encore une fois, je pense qu'il vaut mieux pour moi ne pas connaître le parcours et me fixer comme seul objectif la balise d'après. Je commence à avoir des crampes dans les quadriceps, ce qui ne m'était jamais arrivé. Heureusement Manu-accompagnateur-de-moyenne-montagne-et-samu me donne deux Sporténine. Je croyais en avoir pris… mais ils sont dans le sac spécial assistance confié à Olivier … Un peu d'eau par la dessus, quelques étirements, et les crampes s'en vont comme elles étaient venues. Le télésiège tant attendu de la pointe Perret est enfin là.
           Nous pouvons entamer la descente, qui me parait finalement un jeu d'enfants ! Nous distançons un peu Alex, qui a mal à un genou. J'aimerais que nous finissions tous les trois mais il me dit d'y aller et Manu me stimule : "Allez on peut encore tenir ton objectif de 10 heures !" Je suis surprise de voir si vite au loin le village de Sommand, et le parking sur lequel le peloton s'est étiré ce matin à 7h00 !!! "Allez Alice, sprinte !!" J'arrive à vaguement accélérer, ce qui m'aurait paru l'instant d'avant fort improbable !!
           Et c'est l'arche d'arrivée, que Manu me laisse franchir devant, sous un tonnerre d'applaudissements !! Tous les bénévoles et tous les spectateurs sont groupés pour nous accueillir. Puis c'est l'arrivée d'Alex que nous applaudissons à notre tour ! Jean-Marie, Brigitte, Philippe et Joëlle sont là, contents de leur course.
           Et pour couronner le tout, j'apprends que je monte sur le podium en tant que troisième V1 femme (sur trois V1F évidemment vu mon classement au scratch!!) Les podiums se sont faits avant mon arrivée (quelle ironie !!), mais j'ai gagné un short raid light et un superbe sac spécial marathon des sables. Me laisserai-je tenter ? …Heu je crois que j'attendrai quelques années … Le temps de me faire la même forme que le V4H monté sur le podium de l'UTMB….
          Ca y est je suis une ultra traileuse, et finalement, quelle belle place que celle du peloton de queue !!! Je recommencerais cette expérience rien que pour revivre cette arrivée fantastique !
           Un immense merci à Manu et Alex de m'avoir attendue (c'est bien parce qu'ils venaient de faire il n'y a que quatre semaines l'UTMB pour l'un et la CCC pour l'autre, qu'ils n'étaient pas au top de leur forme…). Merci à Olivier de m'avoir aussi bien assistée et aidée dans la préparation, qui était succinte mais qui aurait été inexistante sans lui. Merci à mes enfants d'être d'aussi bons supporters, aussi fiers de leur maman. Merci à tous les copains qui m'ont soutenue par leurs SMS. Et merci à l'organisation de ce superbe premier ultra trail, pour eux comme pour moi !!!

           PS : Petit constat santé à deux jours aujourd'hui de la course : même pas (trop) mal !! Ce n'est pas ce que je disais hier avec une douleur à l'épaule gauche ++ (tendinite du sous scapulaire) qui m'a empêché de dormir dans la nuit de dimanche à lundi, et avec des courbatures très importantes aux jambes. Mais aujourd'hui c'est miraculeux, sans rien avoir pris, l'épaule va très bien, les courbatures sont moins intenses qu'hier… Je ne boite même pas en marchant (en descendant les escaliers, si ..) à tel point que personne ne me demande ce qui m'arrive et que je n'ai même pas de prétexte pour raconter ma belle et grande aventure de dimanche dernier !!! Ma fille me suggère de faire semblant de boiter, je sens que je vais l'écouter !!

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21 septembre 2007 5 21 /09 /septembre /2007 13:46


Recette provenant du livre "gourmande et fauchée"


beurrer un plat et tapisser de cerises
3 oeufs
75g de sucre
1 sachet de sucre vanille
40g de beurre fondu
100g de farine
1,5 verre de lait
mélanger le tout
cuire 45mn therm 6


Si un maladroit renverse négligemment un grand cru dessus c'est exquis

Si en plus c'est suivi des cris stridents d'un OPB courroucé alors c'est le nirvana

ID qui en a de bonnes mais pas souvent

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17 septembre 2007 1 17 /09 /septembre /2007 21:23
LEBOEUF CONSTANCE
158
00:30:34

DE OLIVEIRA ISAURA
162
00:30:35

FRANCOIS MARIE ANGE
163
00:30:35

SCHWEBIG AGNES
1572
00:36:48

TRIBONDEAU ALICE
2618
00:38:48

DEMOY ISABELLE
3770
00:40:31

VASSE VIRGINIE
7326
00:45:39

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